mardi 30 décembre 2008

Y a-t-il encore des avantages à vivre à Londres en 2009?

L'autre jour, en regardant s'écrouler le cours de la Livre sur Yahoo finance, je me suis demandé si le fait de perdre plus de 25% de son salaire en équivalent Euros en 6 mois allait produire une émigration massive des Français et autres étrangers. Jusqu'alors, travailler à Londres dans un vrai job sur plusieurs années évoquait des images un peu caricaturales de succès financier sans limites à nos compatriotes basés à Paris. Les moins biens informés nous pensent tous traders multimillionnaires ou en passe de le devenir, les mieux informés savent que les salaires sont plus élevés de ce côté de la Manche peu importe le secteur, oubliant plus ou moins consciemment que le coût de la vie dévore bien souvent l'essentiel de ce surplus relatif de revenu.

Mais les temps changent : Jusque-là les avantages des années Londres étaient plus que clairs, au moins pour les juniors fraîchement arrivés. Marché du travail généreux et ouvert, moins regardant sur les diplômes, moins exigeant sur les expériences, habitué à la diversité ethnique ou autre, un vent de fraîcheur en comparaison des annonces à la française de type : "Offre stage Chef de Produit grande marque cosmétique, 3 ans de stage autre grande entreprise cosmétique exigés, flexibilité sur formation d'origine (HEC, ESSEC ou ESCP), Russe/Chinois exigés débutants bienvenus... Nombreux avantages : Cantine et 50% de carte de transport remboursés".
L'ambiance fêtard et multiculturelle s'ajoutant à ce marché du travail faisaient passer la pilule du logement tiers-mondiste et hors de prix, les transports un peu pourris et les autres joies procurés par le coût de la vie à Londres et ses hivers déprimants.

La Peste Noire n'est pas encore de retour sur l'île mais il y a un petit changement d'ambiance. Un signe, les agences de recrutement se font plus discrètes, moins d'emails et coups de fil non sollicités pour proposer des postes. Les boys de la Finance sont pris d'accès de modestie, on ne parle plus de primes mais de licenciements ou de craintes pour son job avec ceux qui bossent dans le secteur. Les derniers débarqués ont l'air d'avoir plus de difficultés à trouver "le" job ou même un job tout court. Les plus expérimentés s'en sortent sans aucun ou sans trop de dégâts mais se demandent comme tout le monde de quoi 2009 sera fait.

Alors, en dehors de circonstances strictement personnelles, pourquoi rester à Londres ou même pourquoi venir ?

Je n'ai pas de données ou d'expertise définitives sur le sujet mais même si la Grande-Bretagne souffre plus que la France pendant la crise (à cause de sa dépendance du secteur financier), cela risque d'être un peu pareil partout de toutes manières, ce sera beaucoup plus dur de trouver un job mais toujours plus facile qu'en France ou les stages et la structure du marché du travail font que les juniors et sans expériences sont fortement pénalisés dans la recherche d'emploi.


Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, le sévère ralentissement d'activité dans l'immobilier devrait tirer vers le bas prix du logement et peut être les loyers (un nombre conséquent d'investisseurs mettant en location leur bien en attendant une remontée du marché pour revendre. Ceci étant dit, que ce soit sur l'évolution des prix du logement ou celles des loyers, on peut lire tout et son contraire sur le sujet). Le coût de la vie est lui aussi affecté "positivement", le ralentissement tirant l'inflation vers le bas. Pour quelqu'un déjà en poste et dans la mesure où ça ne s'éternise pas, c'est même plutôt bénéfique à court terme.

Enfin, par expérience personnelle, si le marché du travail et les opportunités de progression et de salaires ont été les principaux critères de mon installation et du fait que je sois toujours là trois ans plus tard, il y a quelques autres bonnes choses à prendre ici. Le management à l'anglo-saxonne, on n'aime ou pas et beaucoup de choses dépendront de la boîte pour laquelle on travaille mais l'ambiance de travail à l'anglaise reste toujours plus cool, moins formel, moins hiérarchisé que de l'autre côté de la Manche. L'avenir ne semble pas entièrement conditionné par votre parcours estudiantin et les 6 mois qui le suivent. On use et abuse de métaphores médicales en parlant de scléroses ou de paralysie du marché du travail français ou même de la société française, je ne partage pas ce pessimisme, mais s'il y a une différence que j'ai notée entre le monde du travail anglais et le français, c'est cette obsession et ce goût français du rang et des honneurs/avantages qui vont avec. Paradoxalement entre une société qui se veut encore un peu aristocratique et une autre qui se veut égalitariste et méritocratique depuis 1789, c'est la première qui semble mieux laisser sa chance aux individus, bien que très imparfaitement. Il y a bien des choses que je laisserai sans regrets derrière moi le jour où je partirai mais je ramènerai au moins ça de mon séjour anglais.

lundi 24 novembre 2008

layoffs time

Puisque ce fût la thématique du jour, je vous invite à aller consulter la recherche Google Trends suivante:

http://www.google.com/trends?q=layoffs&date=2008&geo=all&ctab=0&sort=0&sa=N

Google Trends est un outil d'accès libre de Google qui donne accès à un indice des recherches effectués sur leur moteur et des termes trouvés dans la presse via Google News. Généralement utilisé pour le marketing en ligne (pour savoir à quelle période de l'année tel ou tel produit est le plus recherché), c'est aussi un outil amusant pour savoir ce qui trotte dans la tête des gens ces derniers temps.
Les Layoffs ou licenciements sont devenus un terme très (trop ?) populaire ces dernières semaines...

Un peu d'humour à l'anglaise tiré de The Office pour digérer tout ça :)
Tout le monde n'est pas après tout super motivé par son job.

vendredi 14 novembre 2008

L'angoisse de 2012

Flashback : 2005, dans une salle de réunion des bureaux parisiens de Toshiba, un écran monté pour l’occasion montre la cérémonie d’attribution des Jeux Olympiques de 2012. Paris et Londres sont au coude à coude. Les Français, généralement un peu ronchons et pas enchantés à l’idée du coût des Jeux se sont pris au jeu de la bonne vieille compétition franco-anglaise, question d’honneur nationale. Et puis c’est Azincourt again, les Anglais remportent la partie, le chauvinisme anglais est remonté au maximum. Au pays des tabloïds, ça vaut le détour. Les Français sont déçus, on ne sait pas trop si on voulait les Jeux ou battre les Anglais mais comme on n’a ni l’un ni l’autre...Damn!

Fastforward 2008. Bérézina bancaire, des milliers de cadres meurent de froid en Russie (presque...). Le bon Royaume d'Angleterre et ses loyaux sujets ayant abandonné les manufactures pour des montages financiers douteux se retrouve en première ligne. Tout à coup, la nécessité de sortir le chéquier pour le gouffre à pognon que sont généralement les Jeux Olympiques semble plus douloureux que prévu. Surtout qu’il y a du travail en termes d’infrastructures à rénover et d’amélioration des transports et que les Anglais, comme tout le monde, s'en sont pris plein les mirettes pendant les jeux de Pékin et les cérémonies grandioses qui les ont accompagnées, et angoissent donc un peu à l'idée d’avoir la honte complète devant les 3/4 de la planète. Car, certes, si ce n’est pas l’amour du jogging qui manque a une bonne partie de la population anglaise, ça n’est pas toujours dans la perspective de l’exploit sportif mais plutôt dans celle d’aller chercher un burger ou fish and chips au bouiboui local...


Difficile d’impressionner le reste du monde en faisant défiler tout ce petit monde au stade le jour de l’ouverture… Can we give the Olympics back, please?

En plus de cela, les Britanniques eux-mêmes ont commencé à émettre quelques doutes sur leurs capacités organisationnelles suite aux incidents du Terminal 5 à l'aéroport d'Heathrow. Nouveau terminal flambant neuf, c’était censé être l’occasion d’une démonstration du génie britannique, comme au bon vieux temps des Expositions Universelles, la vapeur en moins. Rendre la vie des passagers plus agréables en modernisant un aéroport en surcapacité, beau projet. Mais, au lieu de la mécanique bien huilée et du triomphe anticipé, des files d'attente monstrueuses se formèrent et la moitié des bagages furent perdus, les vols annulés, des passagers mal encadrés et en colère regardant méchamment le personnel pas assez formé et dépassé. Oups

Pas encore de raison de paniquer, il reste quelques années et la Crise passera. Mais, tout d'un coup, le Triomphe de l'obtention des Jeux apparaît un peu présomptueux. Et s'il y a un trait commun entre les Britanniques et les Français, c'est bien l'absence totale de modestie dans la victoire, petite ou grande. :)

mercredi 12 novembre 2008

Un Barack Obama "British" est-il possible ?

Tout comme dans la presse française, une des colonnes obligatoires au Royaume-Uni depuis l'élection de Barack Obama à la Présidence américaine a été "A quand un Barack Obama British ?".
Ce qui est très intriguant dans cette interrogation, ce sont les présupposés de la question et parfois des articles l'accompagnant, qui sous-entendent que le simple fait d'avoir un 1er Ministre ou Président noir serait une marque de progrès alors que le progrès semblait justement venir du fait que Barack Obama était élu pour ses qualités d'homme, son caractère et ses idées et pas "grâce" ou "à cause" de sa couleur de peau, ou juste parce que certains électeurs cherchaient à soutenir un candidat qu'ils identifiaient comme un membre de leur communauté, les évolutions démographiques leur donnant tout à coup l'avantage. La force de Barack Obama a plutôt été d'aller au-delà d'un vote communautariste en reconnaissant évidemment les problématiques purement raciales existant aux US tout en insistant sur la nécessité de les dépasser, aidé en cela par ses origines et expériences multiples (voir son discours sur ce sujet). Ce qui peut sembler presque "évident" si vous avez une vision humaniste du monde, mais l'est rarement surtout dans un pays aussi marqué dans son histoire par la traite des Noirs et le racisme institutionnalisé.




Ceci étant dit, ce qui a été plus amusant à lire dans les différents articles sur le sujet, plus que les caricaturales questions du type "Est-ce que les Anglais sont trop racistes pour élire un Noir ?", ça a été finalement les interrogations sur le système politique et sa capacité à intégrer ou pas un "outsider" au sens le plus large du terme, quelqu'un qui ne cadre pas dans le système politique et les partis que ce soit par sa couleur de peau, ses origines sociales, sa religion etc. L'article du Guardian sur le sujet montre bien qu'en fait, mises à part des données obejctives comme l'histoire de l'immigration au UK et la part des minorités ethniques dans la population, c'est bien le système politique qui ralentit l'apparition de candidats "du dehors" (du système) plus qu'un racisme plus ou moins dissimulé. Là où aux Etats-Unis un jeune Sénateur relativement peu expérimenté mais charismatique peut par une campagne bien menée pendant les Primaires se faire d'abord remarquer et ensuite prendre la tête de son parti pour les élections présidentielles et donc être évidemment immédiatement en position d'accéder à la plus haute responsabilité politique du pays, au Royaume-Uni, une fois élu au Parlement, il faut patienter, imposer son autorité parfois en accédant à différentes fonctions ministérielles et ensuite seulement après avoir pris les contrôles du parti, se retrouver en position d'accéder au poste de 1er Ministre. Ce qui favorise le candidat standard dans lequel paradoxalement les parlementaires parfois plus que les électeurs vont se reconnaître !

Pour faire le parallèle avec le système politique français, c'est finalement un problème assez similaire puisque tous les hommes politiques ayant réussi à parvenir à la Présidence ces 30 dernières années ont d'abord passé beaucoup de temps et d'effort à faire la conquête d'un appareil politique et une fois leur emprise sur cet appareil sécurisé, ont pu s'attaquer à la conquête du pouvoir lui-même (Mitterrand avec le PS, Chirac qui a fait du RPR une machine à gagner les élections entièrement à son service, Sarkozy qui récupère l'ex-RPR rebaptisé entre-temps UMP etc).

Bref sans tomber dans l'angélisme en disant qu'il n'y a aucun problème de racisme en France ou au UK, le problème est finalement le conservatisme du système lui-même qui favorise des gens tous sortis du même moule et ayant des parcours similaires, non seulement en écrasante majorité blancs, mais venant de milieux sociaux aisés et très souvent haut-fonctionnaires ou avocats de profession. A chaque pays son aristocratie...

mardi 11 novembre 2008

La Crise

Il flotte une étrange atmosphère sur la Capitale britannique. Après avoir été pendant des années un des meilleurs élèves d'Europe en termes de croissance et de chômage, l'eldorado des Français en termes de marché du travail pour les financiers et les jeunes diplômés en particulier, la situation a l'air de se retourner et un nouveau terme fait une rentrée en force dans les esprits, fantôme étrange portant le nom d'un monstre de film de série B, the credit crunch is upon us.
Les blagues avec les collègues s'en inspirent mêmes, "On va se chercher un café, t'en veux un ? - No, thanks, pas ce matin - Le Credit Crunch... c'est dur pour tout le monde ! ;) "...

Dans mon secteur et dans ma propre boîte, fleuron de l'Internet ayant déjà ses difficultés qui ne sont pas arrangées par la baisse des dépenses publicitaires, licencie 10 à 15% des effectifs dans le monde. On fait la queue pour voter sur notre formule de plan d'indemnité préféré pour ceux qui seront affectés, mêmes indemnités pour tous ou en fonction de l'ancienneté. Ambiance.

De son côté, même le monstre Google, jusque là écrasant de par sa santé financière insolente, commence à montrer des signes de faiblesse, au point qu'un gel non-officiel des embauches s'est semble-t-il mis en place. Après avoir embauché 10000 employés en deux ans, ça change.

Doom and Gloom ?

Si c'est déjà dur pour l'Anglais moyen, il semblerait que le plombier polonais soit lui aussi en train de penser à retourner à la maison. On se demande ce que le Daily Mail va bien pouvoir faire pour remplir ses pages une fois qu'ils seront partis. La Livre Sterling qui chute par rapport à l'Euro, le coût de la vie et les emplois plus rares modèrent l'enthousiasme des Européens de l'Est. So the Poles are going home. Marre de la bière trop chère, des logements exiguës. On appréciera toujours l'ironie que le pays le moins europhile d'Europe ait joué le jeu des frontières ouvertes.

Pendant ce temps-là, l'autre jour en se baladant au nouveau centre commercial géant de Londres de Westfield, il était assez tentant de se rappeler que la misère et la crise sont des notions très relatives. Pour certains, ce sera dur (perdre son job, sa maison), pour d'autres, ce sera se priver d'un quatrième iPod en 3 mois ou faire durer la Jaguar un peu plus longtemps. Mais, dans l'ensemble, don't panic, apparemment, it's not so bad.

jeudi 6 novembre 2008

Time to go out and meet people, la communauté française à Londres

J'ai tenté de faire un petit résumé non exhaustif des acteurs de la vie sociale de la communauté française, particulièrement utile pour les nouveaux arrivés ou ceux qui cherchent à rencontrer des compatriotes.

London Macadam

La société d’édition qui publie le magazine London Macadam dédié à la communauté française à Londres ainsi qu’un site dédié aux femmes, organise les soirées “French Wednesdays” etc. Une des organisations les plus présentes et actives sur Londres. Les soirées French Wednesdays sont à tenter, généralement dans les clubs et bars branchés de la capitale britannique, et bénéficiant de bons moyens et de sponsors, tout ça est bien rodé ! C’est souvent assez "posh" et l'ambiance peut être similaire à une soirée d'écoles de commerce donc ça ne sera pas forcément la tasse de thé (sic) de tout le monde mais c'est à faire !

Le site du journal + petites annonces etc:

http://www.londonmacadam.com/

Les soirées:

http://www.londonfrenchwednesday.com/

Un groupe « London French Wednesday » est aussi présent sur Facebook si vous voulez recevoir des invitations aux soirees et autres updates.

Le petit journal :

Un autre site web d’informations dédié aux expatriés français avec une rubrique Londres, beaucoup d’articles et témoignages intéressants.

http://www.lepetitjournal.com/londres.html

French meetups :

Meetup est un site américain qui permet d’organiser des rencontres autour d’un centre d’intérêt. Il y a un certain nombre de French meetups qui tournent de manière régulière, organisant des pots et activités entre expatriés français. A faire pour un peu de "socializing".

http://www.meetup.com/

Le 14 Juillet :

Le traditionnel bal du 14 Juillet généralement organisé au Lycée francais de South Kensington. Sympa mais surtout organisé autour de la communauté française très « implantée », ayant ces enfants au Lycée et connaissant tout le monde au Consulat... Marrant pour découvrir le microcosme.

Viadeo :

Tandis que Linkedin truste joyeusement le networking professionnel anglo-saxon, beaucoup de Français sont sur Viadeo (ex-Viaduc pour les nostalgiques). Bon moyen pour communiquer avec des expatriés et évidemment pour des conseils d'ordre professionnel.

Voir le groupe des French Expatriates in London autour duquel s'organisent des pots mensuellement (disclosure : c'est de l'autopromotion honteuse puisque j'administre ce groupe :) ).


Et si vous voulez juste sortir :

L'incontournable TimeOut tout sur les boîtes, les musées, les bars, les expos, les marchés etc etc.

ViewLondon, même chose que TimeOut mais j'affectionne sa clarté.

Ticketmaster, pour réserver une pièce de théâtre, un concert, une "musical"

et enfin TopTable pour trouver et réserver un restau en ligne.

To be updated...


lundi 3 novembre 2008

Le logement


Un des principaux points noirs de la vie londonienne, préparez-vous au choc psychologique des 30 mètres carré loués à prix d’or, des joies des « luxury flats » qui décrivent en fait juste un appartement vaguement refait à neuf (peinture blanche, moquette beige, cuisine neuve, lit sans puces, préparez la carte bleue...), et enfin les appartements sans « double-glazing » (double-vitrage) mais avec chauffage électrique dans un pays connu pour son ensoleillement six mois par an et ses températures tropicales, sans oublier les robinets eau chaud-eau froide séparés, qui t'obligent à d'abord t'ébouillanter les mains avant des les passer sous l'eau glaciale puis sous l'eau bouillante à nouveau etc etc...


Mais ne paniquons pas !


La colocation

Je ne l’ai pas expérimentée personnellement mais, comme dans n'importe quelle grande ville, c’est évidemment un mode de logement populaire, idéal pour diviser les coûts et ne pas se retrouver complément isolé si vous êtes récemment arrivé.


Ce ne sont pas non plus les sites qui manquent sur le sujet :

www.flatmateclick.co.uk/
www.flatmate.co.uk/
uk.easyroommate.com/
www.spareroom.co.uk
www.housepals.co.uk/
www.flatmates.net/
www.nextroommate.com/

Et évidemment les petites annonces de Gumtree et de Loot



L’appartement

Encore plus qu’en France, en Angleterre, ne faites jamais vraiment confiance à un agent immobilier (coucou à tous les agents immobiliers qui pourraient me lire…)

A vérifier au moment de la signature du contrat, veillez à ce que tous les éléments suivants soient clairement spécifiés :

- Est-ce vous ou le propriétaire qui êtes censés payer les factures d’eau, d’électricité, gaz ? (la plupart des annonces donnent un prix par semaine et précisent ce qui est compris et ce qui ne l’est pas mais il est bon que tout soit noté noir sur blanc pour éviter les mauvaises surprises).

- La Council Tax (taxe locale), qui la prend en charge et si c’est vous (ce sera sans doute le cas), demander à l’agent à combien elle va s'élever par mois à peu près. D’après la taille du logement, il doit pouvoir vous donner un montant approximatif ou bien se renseigner auprès de précédents locataires.

Installation et contrat :

- Les agences ou propriétaires sont censés faire un état des lieux/inventaire ou « inventory » en Anglais afin de déterminer l’état du logement au moment de la location et son état lorsque vous le quitterez et retenir de votre caution le montant d’éventuels dommages (le "fair wear and tear" ou dommage/dégradation dû à la simple usure en sont exclus. Si le canapé est fourni et que vous vous en servez comme d’un cendrier, on vous fera payer les dommages, s’il est un peu abîmé par le temps qui passe, ça ne doit pas donner une excuse pour vous retenir la moitié de votre "deposit").

http://www.direct.gov.uk/en/tenancydeposit/index.htm

- En ce qui concerne la durée du contrat et de la « notice » à donner avant de pouvoir quitter les lieux, c’est généralement assez flexible pour les contrats de courte durée et négociable mais comme, pour l’inventaire, tout doit être clairement signalé dans le contrat. Si la durée initiale du contrat est d’un an, vous êtes tranquille pour un an (pas de risque que l’on vous demande de partir prématurément). A la fin de la durée initiale du contrat, l’agence devrait vous recontacter pur en signe un nouveau, sinon le contrat se renouvelle mois par mois et vous ou l’agence pouvez donner votre préavis a tout moment. Généralement, plus vous signez un contrat de longue durée, plus il est facile de négocier certains éléments notamment le montant du loyer.


Voici quelques sites de recherche de logement très fréquentés :

www.findaproperty.com/
www.findaflat.com/
www.propertyfinder.com/uk/
www.hotproperty.co.uk/renting
www.letsmart.com/
www.rightmove.co.uk/
www.net-lettings.co.uk/

samedi 1 novembre 2008

La Retraite d'Etat

Concernant la retraite d’Etat, la problématique est beaucoup plus simple. Cotiser en Angleterre équivaut à cotiser en France pour la retraite de base au-delà d’un an d’activité dans le pays. Il est possible de cotiser en même temps aux régimes complémentaires en passant par la Caisse des Français de l’Etranger mais, tout comme continuer à cotiser à la Sécurité Sociale française, c’est surtout intéressant pour les personnes déjà avancées dans leur carrière. Les moins de trente ans peuvent se contenter largement de la retraite de base dans l'optique au les années travaillées au UK soient comptées comme des années travaillées par les administrations françaises.

Les deux adresses les plus utiles sur le sujet :


Le site du Consulat, où toutes les démarches administratives sont clairement résumées et dont je reproduis le texte ci-dessous.

La caisse des Français de l'étranger, pour ceux qui souhaitent continuer à cotiser à la Sécurité Sociale et aux caisses de retraite complémentaire.


http://www.cfe.fr/

http://consulfrance-londres.org/spip.php?article272#RETRAITE


Les règlements communautaires en matière de Sécurité sociale prévoient un double calcul des droits à pension vieillesse pour les personnes qui ont travaillé dans plusieurs pays de l’Espace Economique Européen.

L’Etat dans lequel vous allez faire valoir vos droits à la retraite va ainsi :

- calculer le montant de votre pension au regard de sa seule législation ;

- calculer le montant de votre pension communautaire. L’ensemble des trimestres acquis dans les différents États de l’Union européenne, en cas de cotisations successives dans plusieurs pays membres, est pris en compte. Le montant de la pension communautaire ainsi calculé est ensuite corrigé au prorata du nombre de trimestres de cotisation dans le pays où vous faites valoir vos droits à pension.

Le montant de la pension retenu est celui qui apparaît le plus avantageux au terme de ce calcul (pension nationale ou pension communautaire calculée au prorata).

La durée minimale d’assurance dans un pays membre prévue par les règlements communautaires est de 1 an. Il faut travailler au moins un an dans un pays membre pour que les trimestres de cotisation puissent être pris en compte dans le calcul du montant de la pension communautaire.

IMPORTANT : quel que soit le mode de calcul des trimestres qui sera retenu, il est impératif de demander au DSS l’imprimé E205, qui est le relevé de vos périodes de cotisation au régime d’assurance vieillesse britannique, avant de quitter le Royaume-Uni.

Pour plus d’informations, vous pouvez vous procurer les guides Retraite française, Retraite britannique et Retraite communautaire auprès du des affaires sociales du consulat ou contacter :

CNAV (Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse)

Avenue des Flandres

75951 PARIS

Tél : 00 33 1 55 45 50 00

Tél : 00 33 1 40 37 37 37

www.retraite.cnav.fr

dimanche 26 octobre 2008

Private pension/fonds de pension privé

Lorsque vous aurez trouvé un job, votre employeur vous proposera souvent de cotiser auprès d'un fonds de pension privé.

La question qui se pose et pour laquelle il est difficile de trouver une réponse simple et claire y compris sur les forums d'expatriés est de savoir s'il est intéressant d'y adhérer lorsque l'on souhaite rester au UK quelques années mais pas jusqu'à sa retraite professionnelle.
Je ne prétends pas apporter une réponse définitive sur le sujet ou jouer au conseiller financier mais voici les principaux éléments d'information que j'ai regroupés.


Les avantages évidents sont :

- Pas de taxes sur cette épargne

- Contribution de l'employeur souvent supérieure à celle de l'employé, par exemple on vous demande de mettre de côté 2,5% de votre salaire brut mensuel et votre employeur va lui contribuer à hauteur de 5%...

Les points "négatifs" :

- Le fond sert à financer votre retraite et ne sera accessible que lorsque vous aurez entre 55 à 65 ans. Impossible de débloquer l'argent entre temps sauf en cas de décès...

En plus de cela, la contribution de votre employeur s'arrêtera évidemment le jour où vous changerez d'emploi et il n'est apparemment possible de continuer à contribuer au plan que 5 ans après que vous ayez quitté le sol britannique (vous n'êtes plus "résident", peu importe que vous soyez rentré en France ou parti dans un autre pays). Si vous resyez au UK, l'employeur suivant vous offrira un nouveau plan et de nouvelles conditions et vous pouvez généralement regrouper les deux fonds pour en simplifier la gestion.

- Complexité fiscale : Si vous avez travaillé quelques années en Grande-Bretagne et avez constitué une bonne épargne puis avez continué à faire quelques versements par la suite, la relation avec le fisc français n'est pas très claire (cette retraite complémentaire souscrite à l'étranger est-elle un revenu soumis aux taxes françaises ou bénéficie-t-elle des avantages fiscaux dans le cadre desquels elle a été souscrite à l'origine)... surtout que tout ceci a largement le temps de changer d'ici 30 ou 40 ans...
Voir ce lien pour vous donner une idée des problèmes qui peuvent se poser : http://www.worldofproperty.co.uk/legal_&_financial-235.htm



Quelques liens intéressants (toujours du point de vue d'un britannique s'expatriant mais qui s'applique de toutes façons pour tout Européen ayant un de ces plans et changeant de résidence fiscale) :
http://money.uk.msn.com/Planning/Pension/Special_Features/Pension_Basics
http://money.uk.msn.com/pensions/articles/article.aspx?cp-documentid=9041788/article.aspx?cp-documentid=4753385
http://www.frenchentree.com/retiring-to-france/DisplayArticle.asp?ID=24926
http://www.emigrate2.co.uk/jobs_and_money_detail-91.htm

Vu la complexité du sujet, je suis ouvert aux contributions/clarifications !

mardi 21 octobre 2008

Trouver un job à Londres

Depuis la France ou déjà installé, vous vous demandez comment trouver un job le plus rapidement possible. Sur le sol londonien, en plus de la traditionnelle recherche sur Internet, une des grandes différences est l'importance qu'ont les agences de recrutement. Elles sont souvent la clef pour trouver rapidement un emploi et feront une partie du travail d'épluchage des offres et de prospection pour vous. Seul bémol, beaucoup agissent comme des ramasseuses de CVs, vous proposant des jobs ne correspondant pas à vos critères, ou faisant miroiter des possibilités en fait peu réalistes. Dans tous les cas, mieux vaut généralement être déjà sur place que faire ses recherches depuis la France pour avoir une chance d'être pris au sérieux par le recruteur.

Se rendre visible

- Déposer son CV sur les principaux sites de recherche d'emploi, Monster.co.uk, totaljobs.com et ouvrir un profil sur le site de networking professionnel Linkedin. Beaucoup d'agences et d'employeurs font des recherches directement sur ces sites.
- Rechercher des jobs et contacter des agences spécialisées dans votre domaine d'activité. Que ce soit du digital à la finance en passant par le secrétariat, beaucoup d'agences se focalisent sur des niches, à vous de trouver celles qui vous conviennent en faisant des recherches sur le Web ou en allant voir sur agencycentral

Les entretiens

Généralement, d'abord avec l'agence si nécessaire, ensuite avec l'employeur potentiel. Selon la taille et le type d'entreprise, le nombre d'entretiens peut varier mais c'est généralement assez rapide. Les agences et employeurs sont généralement très ouverts sur la question des salaires, n'ayez pas peur d'évoquer le sujet rapidement. Beaucoup d'annonces comportent d'ailleurs une mention du montant possible du salaire pour le poste proposé.
Autre aspect important, en dehors du salaire, le package ou les benefits. Assurance santé, retraite, bonus ou compléments divers, ne pas hésiter à demander des détails parce que tous ces petits avantages viennent compléter votre rémunération (et on insistera jamais assez sur l'utilité d'une assurance de santé privée au pays du NHS) .

Autres liens recommandés :

- Agences spécialisées dans les candidats multilingues
http://www.multilingualvacancies.com/

Agences avec lesquelles j'ai eu de bonnes expériences :

http://www.abrs.com/
http://www.aquent.co.uk/
http://www.imrexecutive.com/